La rafle du Vélodrome d'hiver (16 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel d'hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. En juillet 1942, le régime nazi organise l'opération "Vent Printanier" : une rafle à grande échelle d Juifs dans plusieurs pays européens,. En France, le régime de vichy mobilise la police française pour participer à ñ''opération : à Paris, 9000 policiers et gendarmes raflent les Juifs. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152 dont 4115 enfants selon les chiffres de la préfecture de police. Moins de cent personnes, dont aucun enfant, survécurent à la déportation.
Les premières rafles de Juifs en France commencent en 1940 en zone libre et en mai 1941 en zone occupée, les Juifs étant placés dans des camps d'internements français2. Début juin 1942, une planification est décidée : l'opération « Vent Printanier » doit organiser une rafle pour les trois pays d’Europe occidentale occupée par l’Allemagne, le RSHA devant déporter de France vers l'Est 100 000 Juifs en 1942 (Juifs valides pour le travail et devant avoir entre 16 et 50 ans) au lieu des 5 000 initialement prévus. L'État français et les nazis négocient sur une base de 40 000 Juifs de la zone occupée dont 22 000 adultes de la région parisienne, avec un ratio de 40 % de Juifs français et 60 % de Juifs étrangers3. Le 16 juin 1942, René Bousquet, chef de la police de Vichy, propose au général Oberg de livrer 10 000 Juifs apatrides (Juifs autrichiens, polonais, tchèques qui n'ont plus de gouvernement) de la zone libre grâce à la police française4. Le 2 juillet 1942, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides mais exprime son inquiétude devant le fait « gênant » que la police française soit chargée de l'exécution des plans dans la zone occupée. Bousquet obtient un compromis selon lequel la police raflerait uniquement les Juifs étrangers en échange d'un réarmemement de la police française. Vichy qui souhaite protéger les Juifs français ratifie cet accord le lendemain.
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